Quel intérêt de se pencher sur la vie des ancêtres ?

Beaucoup de personnes s’étonnent que nous puissions nous intéresser aux vécus des ancêtres. À leurs yeux, les événements, les circonstances de vie ou les accidents de parcours de leurs ascendants font partie de l’histoire ancienne, donc du passé.

Elles n’ont pas totalement tort. Mais pas raison non plus.

Que nous en soyons conscients ou non nous portons l’empreinte des expériences traversées par les lignées paternelles et maternelles.

Tout le monde s’accorde à reconnaître l’impact de la génétique : « Tu possèdes les yeux de ta grand-mère, le sale caractère de ta tante ou la passion du bois de ton arrière-grand-père ! »

Alors pour quelles raisons leurs souffrances, leurs tragédies ou leurs traumas ne seraient-ils pas également transmis, à notre insu ?

Dès que nous nous penchons sur nos propres schémas de vie, nous découvrons que nous répétons, presque comme une décalcomanie, les comportements, les sentiments ou les échecs de certains de nos ancêtres. Comme le disaient Nicolas Abraham et Maria Torok, notre inconscient est ventriloque (auteurs de l’écorce et le noyau).

Que cherche à protéger la famille ?

La cellule familiale est sacrée. Les membres du clan cherchent coûte que coûte à la protéger contre les critiques venues du monde extérieur. Par conséquent, si une personne commet une faute pouvant entraîner de la honte et du rejet, le système familial se resserre autour de la situation et brouille les pistes. Ainsi le statut social est-il préservé, quitte à cacher la vérité et à étouffer les souffrances liées au drame. Ni vu ni connu !

Certes le silence protégera la famille tout en encryptant les émotions refoulées du fauteur de trouble.

Qu’en est-il de la destinée des descendants ?

Et la décision complice des personnes détentrices de maintenir le secret rejaillira sur les descendants. Ces non-dits ressemblent à des rivières souterraines qui charrient poison et boue, d’une manière de plus en plus forte, et ce dès la troisième et quatrième génération.

Un malaise, une maladie, un naufrage professionnel, une exclusion ou un  divorce peuvent être les signes de répétitions transgénérationnelles. Les obstacles que la personne rencontre deviennent encore plus percutants, lorsqu’elle éprouve le sentiment de subir sa vie plutôt que de la mener. Souvent les difficultés rencontrées entraîneront le besoin de consulter un psychogénéalogiste.

Quel sera le rôle de l’analyste transgénérationnel ?

À l’instar d’un enquêteur, le thérapeute aide son client à Revisiter l’arbre familial à la recherche du trauma initial. Il propose alors des outils (génogramme, génosociogramme, constellation familiale, cartes projectives…) qui mettent en évidence les liens affectifs toxiques, ainsi que les identifications inconscientes à l’un des aïeux. Ces dernières sont repérables entre autres par la répétition du prénom, la place dans la fratrie ou une coïncidence entre les dates de naissance, de mariage ou de décès…

Au final, ce processus thérapeutique libère peu – à peu la personne d’une fidélité familiale qui la maintient dans un système de croyances, ne lui appartenant pas.

Découvrez l’affiche

Partager l'article

Muriel Pactat

Mes clients me considèrent comme une thérapeute sérieuse et accueillante, émaillant son travail intuitif d’épisodes ludiques qui allègent les aspects émouvants de ses consultations en numérologie, en art-thérapie et en psychogénéalogie.
> En savoir plus