Un anniversaire toujours douloureux

Il y a quarante et un ans aujourd’hui nous apprenions, ébahis et mortifiés, le décès de l’actrice Romy Schneider. Elle aurait eu quarante-trois ans en septembre 1982.

Est-ce un âge pour mourir ? Certainement pas.

Une destinée étrange

Tout d’abord naître à quelques mois de l’invasion de l’Autriche par Hitler (son pays d’origine), le 12 mars 1938 est assez révélateur comme date funeste. Surtout qu’Hitler y fut accueilli triomphalement.

Les deux parents de Romy, Wolf Albach-Retty et Magda Schneider, étaient des acteurs reconnus qui ne manquèrent pas de devenir proches de dignitaires nazis. Romy est issue d’une lignée de tradition artistique, son grand-père (Rudolf Retty) étant lui-même acteur et metteur en scène et sa femme (Kate Retty) chanteuse.

Mère-fille

Le destin de Romy est implacablement indissociable de celui de sa mère, gloire nationale de l’avant-guerre. Très vite, cette dernière, consciente de la beauté et du potentiel de Romy, prit en main la carrière de sa fille. À quinze ans, Romy tourna son premier film « Lilas blanc », relançant la carrière de sa mère puisqu’elle y joue au côtés de sa fille.

Pourtant leurs deux personnalités sont très différentes, Magda pose un regard sévère et acéré sur la vie, alors que la jeune Romy semble plus angélique. On dirait les deux faces du Dieu Janus. L’une pernicieuse, intéressée et longtemps tournée vers le passé, acceptant difficilement une fin de carrière précoce, l’autre lumineuse et entière, prenant très tôt le contrepied du positionnement familial engourdi par un lourd secret.

Conséquences sur sa vie

Lorsque Romy prendra conscience du passé trouble de ses parents, courtisans du régime nazi, elle met immédiatement de la distance entre son pays d’origine et sa famille. La colère, le dégoût, la honte vont la poursuivre de longues années. Romy aurait-elle tenté de réparer, à sa manière, les torts causés aux Juifs pendant la seconde guerre mondiale ?

Tout d’abord, en épousant Harry Meyen, déporté en camp de concentration à 19 ans en 1943, puis en prénommant ses deux enfants David et Sarah ?

Mais n’oublions pas non plus que Romy assuma plusieurs rôles époustouflants où elle fut victime de la violence nazi.

Des films bouleversants

Le train qui sortit en 1973 avec son partenaire Jean-Louis Trintignant nous montre l’exode des Juifs.

Le vieux fusil, en 1975, a marqué mes dix ans avec la scène du lance-flamme et de la vengeance froide du Docteur Dandieu qui élimine un à un les Allemands responsables du massacre de sa femme et de sa fille.

Enfin la Passante du Sans-souci, en 1981, l’année de l’ablation d’un de ses reins et du décès tragique de son fils David, qui résonne un peu comme un solde de tout compte d’une vie qui lui a tant donné et beaucoup repris.

Des dates marquantes

Romy est décédée en mai, le mois de naissance de sa mère (17 mai 1909) mais aussi à un jour de la date de naissance de son père (28 mai 1906). En analyse transgénérationnelle, mourir à des dates correspondant à des anniversaires n’est pas anodin.

David trouve la mort accidentellement le 5 juillet 1981 et Sarah, sa jeune sœur est du 21 juillet 1977. Magda mourra le 30 juillet 1996.

Hommage

À cette femme que j’aime tant je rends cet hommage, dans l’espoir que sa descendance, Sarah Biasini et la petite Anna Lefeuvre, née le 11 février 2018, puissent vivre dans une paix et une harmonie, loin des tragédies familiales.

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Muriel Pactat

Mes clients me considèrent comme une thérapeute sérieuse et accueillante, émaillant son travail intuitif d’épisodes ludiques qui allègent les aspects émouvants de ses consultations en numérologie, en art-thérapie et en psychogénéalogie.
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