La situation d’Odile

Odile va mal. À 43 ans, elle a le sentiment de ne pas s’en sortir avec Benjamin, son adolescent de 15 ans. Quoiqu’elle tente, elle tombe à côté. Et toutes ses tentatives de conciliation n’apportent pas de solutions, voire entraînent des scènes exténuantes. Elle doute de plus en plus d’être une bonne mère.

Elle m’appelle, désireuse d’offrir le thème numérologique à son fils pour son Noël. Elle espère qu’il l’aidera à mieux se connaître.

Peut-on empêcher la crise de l’adolescence ?

Non, pas vraiment. Il s’agit d’un passage obligatoire qui permet à l’enfant d’aller vers sa vie d’adulte. Le mot Adolescence vient du latin « adolescere » qui signifie « l’être qui grandit ou qui est en train de grandir ». Nous comprenons pourquoi il n’est pas question d’empêcher un adolescent de vivre cette étape majeure. L’adolescence constitue donc une importante période de transition dans le cours du développement humain. Elle est considérée comme LA période centrale qui se caractérise par de nombreuses et importantes transformations, touchant tous les aspects du développement.

En revanche, si les parents saisissent ce qui s’y joue, ils ont l’opportunité d’accompagner leur fils ou leur fille à la traverser au mieux.

Un peu d’histoire :

La notion même d’adolescence n’est devenue une préoccupation pour les scientifiques qu’à partir de la révolution industrielle. De ce fait, les définitions varient selon que l’on se situe dans une perspective psychologique, sociologique ou biologique.

Antérieurement à notre ère industrielle, l’individu passait directement de l’enfance à l’âge adulte. Les transformations pubertaires faisaient office de transition. Les filles, par exemple, étaient considérées comme étant des femmes adultes dès leurs premières menstruations.

L’adolescence est donc un état nouveau, dû à l’évolution des conditions matérielles de vie et à l’évolution socioculturelle. Soulignons, entre autres, que la réduction du nombre d’enfants par famille et la non-obligation pour l’enfant d’être productif trop jeune expliquent en grande partie l’émergence et le développement de ce stade.

Deux autres facteurs contribuent à la prolongation de l’adolescence :

  • L’avancée de la puberté : en 1880, la croissance s’achevait vers 24 ou 25 ans. De nos jours, elle atteint son terme vers 18 ans. De plus, en l’espace d’un siècle, l’âge moyen des premières menstruations est passé de dix-sept à treize ans, ce qui devrait conduire à être plus vite adulte. C’est le cas physiquement, mais pas psychologiquement.
  • De plus, le fait de rester de plus en plus longtemps chez ses parents : dans le passé, les enfants travaillaient très jeunes, se mariaient et fondaient leur propre famille. En reculant l’âge de l’entrée dans la vie active et l’accès à une vie affective adulte, la durée de l’adolescence s’est considérablement allongée.

C’est en fait l’association de ces deux paramètres qui explique le mieux les enjeux de l’adolescence. Le jeune devient plus vite un adulte dans son corps, mais l’accès tardif à une vie indépendante (professionnelle et affective) fait qu’il demeure plus longtemps enfant.

Alors à quel âge situons-nous l’arrivée de l’adolescence ?

La pré-adolescence et l’adolescence représentent une étape cruciale. Phase charnière entre l’enfance et l’âge adulte, ces contours temporels sont imprécis.

« Quand commence et quand se termine l’adolescence ? » constitue une question sans réponse véritable. Sa durée elle-même est considérée comme très étendue : entre six et huit années (de 11 à 13 ans jusqu’à 18 ou 20 ans).

L’indétermination temporelle joue d’ailleurs beaucoup dans l’inconfort de cette période. L’adolescent se situe dans un « entre-deux » éprouvant.

Quels effets sur l’adolescent ?

Dans une perspective psychanalytique, l’adolescence est vue comme une période où l’individu laisse les figures d’attachement infantile de manière à se tourner vers d’autres figures d’attachement (plus particulièrement le groupe d’amis).

Certains sociologues considèrent l’adolescence comme une période de marginalisation et de subordination imposée à un groupe d’âge qui possède toutes les caractéristiques pour être vu comme adulte, d’où l’émergence d’une « subjectivité ». C’est-à-dire d’un processus d’autonomisation de l’acteur par rapport aux contraintes sociales primaires. Elle impliquerait de considérer que l’âge adulte est une pure construction sociale, résultant des interactions où entrent nécessairement les individus afin d’assurer leur survie au delà de la période de prise en charge infantile par les mères.

Le syndrome du homard :

Françoise Dolto, fervente défenseuse des droits des enfants, disait : l’enfant protégé dans sa cellule familiale va devoir se défaire à un moment donné de sa carapace, soudain étroite, pour en acquérir une nouvelle. Entre les deux, il mut, devenant vulnérable, agressif ou replié sur lui-même, parce confronté à tous les dangers de son environnement. Mais ce qui apparaîtra au final sera le produit de ce qui a été semé chez l’enfant, nous avertit la célèbre psychanalyste. Les parents devraient donc voir les crises explosives comme une preuve qu’ils ont rempli leur contrat, les repères éducatifs s’avérant suffisamment souples pour « les remettre en question » au bon moment. À l’inverse, si les parents s’avèrent trop rigides, l’adolescent restera prisonnier de sa carapace et désarmé face à la dépression.

Cet éclairage de la difficulté de grandir m’a permis de prendre conscience des enjeux inconscients qui s’installent chez le jeune adulte et qui le poussent, bien malgré lui, à la rébellion.

Ainsi le processus consiste-t-il à dépasser l’âge de la tutelle afin de devenir « propriétaire de soi-même. »

En quoi la numérologie peut-elle aider ?

La période de l’adolescence se situe au moment du passage du nombre 2 dans un plan de vie, autrement dit celui-ci décrit comment le jeune enfant, en cours de transformation, vit sa relation à sa mère, aux femmes, mais aussi comment perçoit-il les associations et son immersion dans les groupes.

Est-il d’un naturel timide, replié sur lui-même ?

À ce moment-là, les parents peuvent l’aider à prendre de l’assurance en lui conseillant des activités au cours de laquelle il développera le sens de la coopération, ou il apprendra à être moins soumis à l’autorité des autres. Donc il gagnera en confiance en lui.

Votre fille a du mal avec sa féminité ?

Peut-être sera-t-il important de lui montrer la place de la femme dans la société, d’aborder la sexualité avec elle et de répondre à ses questions sur la séduction. Et si nous allons plus loin, il peut se détacher, dans un thème, comment la lignée des utérus (mère-grands-mères, arrière-grands-mères, voire tantes, sœurs, etc.) ont vécu elles-mêmes l’arrivée de la maternité, de la sexualité, de manière à ne pas reproduire certains schémas réducteurs ?

En conclusion :

Il n’est donc pas question de dire que la numérologie agit directement sur la crise d’adolescence. Mais elle est puissante quant à la capacité de mieux connaître la personnalité de l’adolescent. Odile était très intéressée par cet aspect.

Par conséquent, la numérologie associée à la psychogénéalogie donnent des axes de réflexion qui soutiendront l’adolescent dans ce passage essentiel pour devenir qui il est pleinement.

Dans cette période où nous cherchons à effectuer des cadeaux utiles, offrir son thème à son enfant est très porteur.

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Muriel Pactat

Mes clients me considèrent comme une thérapeute sérieuse et accueillante, émaillant son travail intuitif d’épisodes ludiques qui allègent les aspects émouvants de ses consultations en numérologie, en art-thérapie et en psychogénéalogie.
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