Noël vient de se terminer.

En conversant avec des amies, j’ai découvert que la période de fin d’année bouscule beaucoup de monde, même si les gens ne l’expriment pas toujours.

Cette fois-ci, nous avons abordé la réception des cadeaux. Et j’ai été surprise de constater qu’une vraie blessure suintait depuis l’enfance.

Que nous soyons enfants ou adultes, le cadeau reçu et la manière dont il nous est offert parle très clairement du fonctionnement de notre famille quant au don.

À Noël, je n’avais jamais ce que j’avais demandé…

Vous pouvez, à votre tour, effectuer une réflexion autour de la notion de cadeaux.

Au sein d’une famille, il peut y avoir pléthore de cadeaux, de manière à compenser parfois le manque de temps ou d’amour. Au contraire, vous recevez un unique présent mais il a été fabriqué spécialement pour vous. À chaque Noël, votre frère se voit attribuer le cadeau que vous espériez ou vous en recevez moins que les autres.

Il y a les cadeaux plaisirs ou les cadeaux utiles. Dans une fratrie, la sœur aînée reçoit toujours des livres, tandis que la cadette obtient des vêtements ou du parfum.

Je recevais de l’argent pour éviter que je sois déçue

Arrivés à un certain âge, les parents ne se cassent plus la tête à chercher le cadeau qui fera particulièrement plaisir, ils proposent une enveloppe avec de l’argent. Nous pouvons être très heureux de cette manne. Mais également frustrés de voir qu’il n’y a plus aucune initiative aucune créativité !

On m’offre un cadeau pour que je me sente redevable

La spécialité d’une famille était d’accompagner la distribution de cadeaux de transactions cachées. Par exemple, on offrait de la lingerie à une personne célibataire ou une seule place de théâtre à une femme en couple. De la même manière, il arrive qu’une personne vous offre un cadeau onéreux, alors qu’elle sait très bien que vous n’aurez jamais les moyens d’acheter l’équivalent. Vous vous trouvez donc en porte-à-faux.

En analyse transgénérationnelle, nous nous penchons sur quatre notions importantes : donner, recevoir, demander, rendre

La façon de donner vaut mieux que ce que nous donnons

Corneille l’affirmait déjà en son temps. Un cadeau peut être un gage d’affection ou un message empoisonné. À lui seul, il contient une intention consciente ou non. Parfois il est préférable de ne rien recevoir plutôt que se sentir maintenu dans un état de servitude.

Le plaisir d’offrir prend-il en compte le plaisir de recevoir ?

Car contrairement aux idées reçues, nous côtoyons aussi des personnes qui refusent systématiquement les cadeaux que nous avons pensé pour eux. Elles se dévalorisent toujours, affirmant ne pas mériter cette robe trop belle pour elle ou cette montre qu’il risque de perdre.

Et vous, quel est votre positionnement face aux cadeaux ?

Y avait-il parmi vos tantes, oncles, marraines, parrains ou grands-parents, des membres de votre famille qui offraient toujours le cadeau décalé ou à l’inverse qui trouvaient le petit présent qui vous permettait de vous sentir spéciaux ?

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Muriel Pactat

Mes clients me considèrent comme une thérapeute sérieuse et accueillante, émaillant son travail intuitif d’épisodes ludiques qui allègent les aspects émouvants de ses consultations en numérologie, en art-thérapie et en psychogénéalogie.
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