Une date de création peut en cacher une autre

Jacques prit rendez-vous en fin d’année 2023. Je pressentis l’urgence au ton de sa voix. En dépit des fêtes de fin d’année, je le reçus.

Il m’exposa sa problématique, les épaules affaissées et le teint pâle. Il était venu vers moi, quelques mois auparavant, à la suite de la lecture de mon post sur l’appui de la numérologie afin de choisir le nom de son entreprise, en toute conscience.

Ensemble nous avions travaillé et trouvé à la fois le nom de sa marque et la date qu’il envisageait pour entamer les démarches auprès de l’I.N.P.I (puisque désormais il faut passer par eux).

Il était reparti, enthousiaste et confiant.

De l’eau, encore et encore

Jacques me raconta alors que, contrairement à ses attentes, les débuts de son entreprise étaient très compliqués. Or, il ne comprenait pas les raisons de toutes les difficultés qui se mettaient en travers de sa route : dégât des eaux quelques jours après l’ouverture de sa boutique, canalisation bouchée dans le coin convivial et pour finir, la dernière tempête avait arraché des tuiles, entraînant une infiltration au plafond du magasin.

Au fur et à mesure qu’il m’exposait les difficultés rencontrées, je sentis en moi comme un malaise. Mes sens étaient en alerte. Je lui fis alors remarquer que l’eau semblait au centre des préjudices. Il n’avait pas opéré le rapprochement.

Aussitôt je partis en questionnement.

Un chagrin non résolu

Je l’interrogeai pour savoir si la date de création ne correspondrait pas à un événement familial antérieur auquel il n’aurait pas pensé. Sur le moment, il ne voyait pas. À force de l’aiguiller, il établit que sa grand-mère maternelle était décédée en septembre 1958. Le mois correspondait en effet à celui qui avait été choisi par Jacques pour la création de sa boutique.

L’un et l’autre, nous fûmes chamboulés. Jamais il n’aurait imaginé que la mort de Gabrielle, sa grand-mère, pouvait interférer sur la date de création de son entreprise.

Je poussai l’investigation un peu plus loin. Je lui demandai comment avait été vécue la perte de cette femme au sein de la famille. Soudain Jacques prit conscience que Rosine, sa propre mère, ne s’était jamais remise totalement du décès de sa maman. Pour quelles raisons ?

Culpabilité et tristesse

Peu à peu remontèrent à la surface les circonstances du décès de Gabrielle. Elle vivait encore chez elle, bien que régulièrement visitée par des infirmières, l’ADMR et par les membres de la famille. Or, début septembre 1958, Rosine était sur le point d’accoucher de lui. Étant très fatiguée, elle refusa de se rendre chez sa mère qui couvait un gros rhume, lui promettant de venir la semaine suivante. Or, Rosine n’en eut pas l’occasion. Sa mère tomba dans les escaliers extérieurs et elle décéda quelques jours plus tard de la suite de ses blessures. Rosine ne se pardonna jamais sa défection. Et Jacques portait certainement le poids inconscient de ce deuil non résolu et de la culpabilité de sa maman.

En transgénérationnel, nous déconseillons aux entrepreneurs de créer leur société à la date d’un décès. Autrement dit, il peut être important de porter à leurs connaissances ces informations-là de manière à éviter de futures difficultés.

Ici, l’eau pourrait symboliser la tristesse, la culpabilité et le chagrin encryptés autour du décès tragique de Gabrielle.

Résolution pour l’expansion de sa boutique

Le fait que Jacques ait mis le doigt sur les circonstances de cette disparition violente devrait faire cesser les problèmes.

Pendant les fêtes de Noël, il prit également le temps de discuter avec sa maman et d’entendre son chagrin. Puis il alla déposer une magnifique gerbe de fleurs sur la tombe de sa grand-mère le jour de l’An.

Désormais, aux dernières nouvelles, Jacques se sent rasséréné. Nous lui souhaitons de prospérer dans son entreprise.