Quel intérêt a-t-on à proposer des outils ludiques à nos patients ?
L’autrichienne Mélanie Klein (1882-1960) a été pionnière en introduisant le jeu auprès des enfants dans ses séances psychanalytiques.
L’anglais Donald Winnicott (1896-1971) a également démontré l’importance du jeu dans l’enfance. Il est au service du développement physique, cognitif, émotionnel et intellectuel. Comme le bébé découvre le monde à travers ses sens il amplifie son imagination en jouant. De ce fait, il parvient à stimuler sa personnalité toute entière.
Par ailleurs, le jeu sert à maîtriser les situations d’inquiétude et d’anxiété en recréant symboliquement les conditions d’un traumatisme ou d’un conflit.
La ludothérapie est, par conséquent, à la base de toutes les investigations et psychothérapies menées chez l’enfant. Elle vise à sortir le sujet de son enfermement en lui faisant prendre conscience de ses conflits intérieurs.
Les techniques individuelles ou collectives (spectacles, sports, psychodrames) s’avèrent de plus en plus nombreuses et performantes.
Jouer ne fait pas très sérieux !
Devenu grand, l’adulte a eu plus de mal à se laisser tenter par cette activité. Peut-être à cause de la norme sociale qui induit qu’il n’a pas de temps à perdre.
Pourtant, dans le domaine de la santé mentale, le recours au soin par le jeu augmente ces dernières années. Les adultes apprécient d’alterner rendez-vous en face-à-face et moments ludiques.
Quels sont les bienfaits reconnus ?
Le jeu thérapeutique propose des clés subtiles qui décryptent les détresses psychologiques profondément enfouies en les abordant avec plus de douceur et de recul.
Le principe du « faire-semblant » ou du cadre « comme si » des thérapeutes en PNL permet de revisiter des scènes parfois très dures de la vie.
Ce processus cathartique donne l’opportunité de faire face à des situations réelles et de les surmonter par le biais de la dissociation.
Chaque ludothérapeute adapte ses méthodes en fonction du profil de ses patients et des problématiques rencontrées. Cependant, sa posture clé rejoint celle de l’art-thérapeute : « Fixer peu de limites et ne pas chercher nécessairement à interpréter ».
Il s’agit plutôt de laisser émerger les prises de conscience selon le rythme du client.
Les outils et jeux employés peuvent être variés : jeux corporels, de cartes, créatifs ou encore imaginaires, tout est possible. L’intérêt est d’encourager l’expression des sentiments et de la créativité par le biais de scénarios de la vie courante.
Également de rester à l’écoute des émotions et des mots qui s’apparentent souvent à des lapsus, ces ouvertures extraordinaires sur l’inconscient de la personne.
Un gagnant-gagnant pour moi et les clients :
Le jeu Dixit est un bon exemple à proposer aux adultes.
Également le jeu thérapeutique « Arbre-soleil » qui combine analyse transgénérationnelle, psychanalyse jungienne et systémie.
Si vous n’avez jamais tenté le travail thérapeutique par le jeu, je vous propose d’oser et de prendre rendez-vous.
Le jeu en vaut la chandelle !
Platon disait : « Vous pouvez en apprendre plus sur une personne en une heure de jeu qu’en une année de conversation. »
Partager l'article
Muriel Pactat
Mes clients me considèrent comme une thérapeute sérieuse et accueillante, émaillant son travail intuitif d’épisodes ludiques qui allègent les aspects émouvants de ses consultations en numérologie, en art-thérapie et en psychogénéalogie.
> En savoir plus